48 mars

La vie est bien. Je l’aime bien en c’moment. Je me sens bien. Libre. Ouvert. Mon horizon des possibles est grand ouvert. Plus qu’il ne l’a jamais été. Nuit Debout m’est salvateur. J’étais au bord de la rupture. De moi avec moi-même. Et avec le monde qui m’entoure. Un sentiment de saturation. D’enfermement. D’être contraint. Dans un tout petit espace. Par la société dans laquelle je vie, dans laquelle nous vivons. Parce que j’avais l’impression que malgré mes choix, la société, via la vie qu’elle propose et impose, me rattrapait. Et que je devais me résoudre à travailler. A trouver un travail. Et que même si je m’imposait des limites – ne pas travailler à temps plein – je devais rentrer dans le rang. Trahir mes idéaux. Me trahir. L’avantage avec cette société malade, mourante, c’est qu’il n’y a pas de travail. Une société du travail sans travail. Alors un moment d’égarement, de perdition, peut rester un moment d’égarement. Sans conséquence. Au moment où je me repliait sur moi, où mon ego prenait trop de place dans ma vie, un collectif s’est formé. Qui m’a gentiment remis à ma place. Celle d’un individu au milieu de beaucoup d’autres. Nuit Debout, c’est beaucoup d’individus, avec des histoires, des combats, des espoirs et des rêves. Qui se rassemblent, s’assemblent, et font ensemble. Qui se racontent leurs histoires, expliquent leurs combats. Qui espèrent et rêvent ensemble. Des individus qui réfléchissent, pensent et agissent collectivement.

Et tout ça, ça redonne foi en l’humanité. Et en l’humain. Se prendre une claque bienveillante par des personnes géniales. Qui font de belles choses. Et qui réveillent mon cœur. L’amour. L’amour de toutes ces personnes. L’amour de ce collectif. L’amour du collectif, du faire-ensemble.

J’ai l’impression de renaître. J’ai beaucoup d’espoir, mais peu d’attente. On n’peut pas rater, parce qu’on a essayé. On a réussi parce qu’on est ensemble soir après soir. Et ça, personne ne pourra nous l’enlever. Personne ne pourra plus nous empêcher de nous exprimer, et d’être ensemble.

Merci de m’avoir réveillé.


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